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vendredi, 26 avril, 2024

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Après Kidal, les autorités intérimaires effectives à Ménaka et Gao

Des engagements du gouvernement et une médiation de l’imam Cheick Oumar Almahadi ont permis de dissiper les mouvements de protestation qui se sentaient dans la ville de Gao pour empêcher l’installation des autorités intérimaires.

Abdoul Wahab Ag Mohamed Ahmed du mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et Djibrilla Maïga de la Plateforme sont respectivement les nouveaux présidents des assemblées régionales de Ménaka et Gao. Si aucun problème ne s’est posé à Ménaka, la situation était encore restée bloquée à quelques heures de la cérémonie dans la seconde région.

Les discussions auront duré 14 heures mercredi entre le gouvernement, les imams et notables d’un côté et les mouvements de résistance civile et responsables de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR II) d’un autre.

Finalement, un compromis a été trouvé avec les jeunes et la CMFPR II qui menaçaient « d’empêcher l’installation » des autorités intérimaires s’ils ne sont pas inclus dans les organes de mise en œuvre de l’accord de paix.

« Le gouvernement nous a promis quatre postes représentatifs au Comité de suivi de l’accord (CSA) que nous devons partager avec les femmes. Nous pensons que c’est un bon arrangement et c’est pourquoi nous avons accepté la mise en place des autorités intérimaires », affirme un membre des mouvements de résistance civile.

Dans la ville, les combattants de la CMFPR II ont également quitté les locaux de l’assemblée régionale qu’ils occupaient depuis trois jours.

Selon nos informations, ils se sont entendus avec le gouvernement sur leur prise en compte dans les organes de mise en œuvre de l’accord.

« Il a été décidé de nous intégrer, avec les jeunes et les femmes, dans le processus. Nos éléments ont même été enregistrés aujourd’hui sur les listes du MOC (mécanisme opérationnel de coordination) », affirme Issiaka Kantao, président de la coordination régionale de la CMFRP II à Gao.

Cependant, si les autres doléances ne sont satisfaites dans quinze jours comme convenu, poursuit-il, « nous allons entreprendre des actions pires que d’occuper l’assemblée régionale ».