Après leur retour volontaire à Tombouctou, les ex-réfugiés ont reçu, la semaine dernière, la visite d’une délégation du ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.
La mission s’est rendue à Teherdjé (commune de Ber) pour apprécier les conditions de vie des rapatriés et recenser les besoins des 76 ménages qui sont revenus. Ces familles vivaient principalement dans le camp de M’Berra en Mauritanie, depuis l’éclatement de la crise en 2012.
Les rapatriés ont souhaité entre autres, l’augmentation de l’assistance alimentaire, le renforcement du corps enseignant pour l’école qui a reçu 160 élèves venus du camp de M’berra, le financement de microprojets, le renforcement des points d’eau, la réhabilitation des habitations et l’extension du périmètre villageois.
L’autre localité visitée est Adiachou. Elle est située à environ cinq kilomètres de la ville de Tombouctou et accueille près de 30 ménages. Un retour qui a donné de la vie au village où tout ou presque est à reconstruire.
La réalisation d’un forage a permis aux femmes de faire du jardinage, mais les populations voudraient plus de point d’eau, la réhabilitation de leurs maisons, un meilleur accès au service de santé et d’éducation.
« La situation n’est pas facile », a avoué Amgar Ag Yahia, représentant du chef du village. « Mais on préfère souffrir ici que de rester dans un camp de réfugiés », dit-il.
Face aux nombreuses attentes des familles, les acteurs humanitaires de la région et la délégation du ministère de la solidarité se sont rencontrés pour réfléchir à une meilleure prise en charge des réfugiés à leur retour.
Pour le chef de délégation, Abdoulaye Maïga, il est nécessaire de « pouvoir relever ces populations qui sont revenus afin qu’elles se consacrent à des activités génératrice de revenus ».
Dans la région de Tombouctou plus de 300 tonnes de vivres ont été distribués par le ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire à travers sa Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire.
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