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Mali : Vers le principe de suppléance à l’Assemblée nationale

Le 10 janvier 2016, la circonscription électorale d’Ansongo (région de Gao) sera aux urnes pour pourvoir au siège de député laissé vacant par feu Alidou Bonzéye – du parti ASMA-CFP de l’ex-ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga-, décédé en octobre dernier.

Ce sera la troisième législative partielle de cette législature, après celle de Yorosso (région de Sikasso) et de la commune V du district de Bamako.

Selon un conseiller technique du ministère de l’Administration territoriale, les deux premières élections législatives partielles ont coûté au moins 200 millions F CFA.

A la faveur de sa rencontre avec les partis politiques, le lundi 21 décembre, le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, a insisté sur la nécessité d’instaurer le principe de la suppléance à l’Assemblée nationale.

« Nous dépensons beaucoup d’argent pour organiser une élection législative partielle…pour preuve cette partielle d’Ansongo va nous coûter plus de 100 millions de F CFA ». La suppléance permettra d’amoindrir ces dépenses », a précisé le ministre Maïga.

Pour le député du Rassemblement pour le Mali (RPM) de Nara – région de Koulikoro-, Moussa Badiaga, « le problème de suppléance se pose effectivement. Les partielles coûtent cher à l’Etat malien. A chaque décès d’un député, ce sont des millions qu’on investit pour le remplacer ».

C’est donc pour réduire les dépenses que le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga incite à aller vers l’adoption de la loi sur la suppléance des députés.

Ainsi, chaque député sera élu avec une suppléance, qui le remplacera non seulement en cas de décès, mais aussi pour prendre la place du député appelé à d’autres fonctions, notamment celle de ministre.

« Je suis de ceux qui sont d’accord pour l’application de la suppléance au niveau de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, je suis en train de rassembler un certain nombre de documents pour faire une proposition de loi en ce sens », a indiqué l’honorable Moussa Badiaga.

Cinq partis politiques sont en lice pour l’élection législative partielle d’Ansongo en janvier prochain. Il s’agit du RPM, de l’ADEMA, de l’APR, de l’URD et de l’ASMA-CFP.

Au-delà de l’enjeu électoral, c’est le défi sécuritaire qui semble important pour le bon déroulement de ce scrutin.

Quelques menaces provenant de « jihadistes en perte de vitesse ont été récemment enregistrées dans la commune de Talataï, dans le cercle d’Ansongo, mais nos forces de défense et de sécurité sont en train d’être déployées avec l’appui de la MINUSMA pour parer à toute éventualité », explique le directeur général de l’Administration territoriale, Amadou Billy Soussoko.

Cette semaine, certains éléments de la MINUSMA basés à Gao doivent être dépêchés à Ansongo pour sécuriser les bureaux de vote et suivre le déroulement de la campagne électorale.

Le directeur général de l’Administration territoriale précise que le matériel électoral est déjà convoyé de Bamako à Ansongo.

Le premier tour est fixé au 10 janvier et, le cas échéant un second tour le 31 janvier 2016.