La demande de liberté provisoire de l’opposant Hama Amadou – détenu depuis son retour à Niamey le 14 novembre 2015 – a été rejetée pour la deuxième fois, ce lundi 11 janvier par la Cour d’appel de Niamey.
« C’est une grosse déception, nous ne comprenons pas la décision de la Cour », a déclaré Me Boubacar Mossi, avocat de M. Hama, contacté par Sahelien.com.
Le 9 décembre 2015, la Cour de cassation avait jugé irrecevable la première demande de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
« La Cour de cassation qui est la juridiction de contrôle nous a bien dit que c’est la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel qui est compétente pour statuer ou ordonner la liberté. C’est ce que nous avons fait et aujourd’hui, la Cour d’appel vient de rejeter la demande de liberté provisoire alors que tous les autres co-inculpés sont en liberté provisoire », a poursuivi Me Mossi.
Samedi dernier, la Cour constitutionnelle a validé 15 candidatures à la présidentielle dont celle de l’opposant Hama Amadou détenu à la prison de Filingué située à 180 km de Niamey.
Y a-t-il d’autres voies de recours ? Son avocat répond qu’il y en a mais que c’est un problème de temps.
« La campagne va commencer dans deux semaines. La voie de recours serait de faire un pourvoi pour saisir à nouveau la Cour de cassation qui a déjà dit que ce n’est pas elle qui libère. S’il faut saisir la Cour pour qu’on nous renvoie à nouveau devant la même Chambre, vous voyez qu’il se pose un problème de temps ».
Pour Seydou Hassane, militant du Modem Fa Lumana, parti de l’opposant, « cette affaire est politique, car il n’est pas le seul candidat à la présidentielle. Avec ou sans lui, nous allons faire campagne et voter pour notre président ».
Le premier tour de la présidentielle couplée aux législatives est prévu le 21 février prochain, et le second tour, le 20 mars.