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Football malien : il fallait remettre de l’ordre !

Qu’on le veuille ou non, la décision prise par le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, de dissoudre le comité exécutif de la fédération malienne de football, même si elle ne la règle pas, était la solution ultime et extrême à cette interminable crise qui avait pris en otage le football malien. Près de deux ans, une crise, deux camps. Et les espoirs de sortie de crise étaient maigres depuis que le médiateur de la première heure, l’ancien président de Transition Dioncounda Traoré, a jeté l’éponge.

Et il ne fait pas de doute qu’il s’agissait bel et bien d’une patate chaude : quatre clubs ont été rétrogradés à la deuxième division pour avoir bravé l’article 38 du championnat national qui dit que tout club qui déclare trois forfaits consécutifs sera déclaré forfait général. Et comme ça, le Djoliba, COB, CSK, et l’avenir club de Tombouctou ont été relégués.

Pendant deux ans, on en a vu de toutes les couleurs : d’un côté un président de fédération qui se dit plus droit que le droit dans l’application des textes, et de l’autre ceux qu’on appelle « les frondeurs » (les dirigeants de clubs sanctionnés, qui ont formé le Collectif des ligues et clubs majoritaires), qui ont fait sauter le président, Boubacar Baba Diarra, au cours d’une Assemblée générale extraordinaire en août 2015.

En réalité, cette crise n’en valait pas la peine car ce n’était qu’une querelle de personnes autour d’un fauteuil de président, qui a débouché sur un imbroglio. Alors que le vrai problème du football malien est ailleurs. Bien sûr, dans le pays, ça ne va nulle part et le football n’est pas épargné : structures défaillantes, manque de vision des dirigeants, championnat de niveau indigent, manque de formation des encadrements des équipes… Un océan de problèmes. En dépit de tout cela, ils ont encore l’énergie d’allumer la mèche d’une crise qui ne valait même pas le coup d’œil.

Disons les choses clairement. Dans tout pays sérieux au monde, une telle fédération aurait été cassée et ses responsables virés comme on vire un importun, quitte à exposer le pays à des sanctions de la FIFA qui, du haut de sa toute puissance, déteste que les gouvernements se mêlent des affaires des fédérations. Il était vraiment temps de remettre de l’ordre dans cette maison en virant ces dirigeants qui ne savent faire rien d’autre que la magouille.