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Mali : 3 choses à savoir sur la campagne de vaccination multi-antigènes à Kidal

Fin janvier 2018, Médecins Sans Frontières (MSF) en collaboration avec le ministère de la santé et de l’hygiène publique et les autorités locales et régionales a lancé une campagne de vaccination multi-antigènes dans la région de Kidal au nord du Mali.

1 – Une importante opération de prévention
Selon MSF, cette campagne « unique en son genre », a été organisée pour plusieurs raisons. « La première est liée à la cartographie de Kidal. Dans cette région vaste et désertique, aux infrastructures de santé de capacité limitée, la majorité de la population vit au-delà de 5 kilomètres des centres de santé communautaires et par conséquent, il leur est difficile d’accéder aux services de vaccination. La deuxième raison vient du fait qu’une grande partie des habitants de la région sont nomades et se déplacent en priorité, avec leur bétail, là où sont l’eau et les pâturages. Cela pose, une fois encore, un problème d’accès aux activités de vaccination. Enfin, l’insécurité persistante dans toutes les régions du Nord a un impact considérable sur la mobilité et l’accès en général aux soins de santé de base. La vaccination est ainsi une mesure préventive et efficace permettant de protéger les plus vulnérables », a expliqué Dr. Patrick Irenge.

2 – Plus de 10.000 enfants ciblés

Les 4 districts sanitaires de la région (Kidal, Tessalit, Tin Essako, Abeibara) sont couverts par cette opération de prévention en santé publique, gratuite pour la population. Plus de 10.000 enfants âgés de 0 à 5 ans sont concernés par cette opération. La campagne prévoit trois passages au sein même des communautés et durera près de quatre mois.

3 – Protéger les enfants contre une dizaine de maladies

Selon Dr Irenge, l’impact de la campagne est considérable car les doses, contenant plusieurs antigènes, permettront de protéger les enfants contre plusieurs maladies évitables par la vaccination telles que la rougeole, la méningite, les différents types de diarrhée, diverses pathologies respiratoires ou encore la fièvre jaune. « De plus, étant donné que les enfants ne tombent pas malades à terme, il y aura également une incidence sur les finances des familles qui n’auront pas à débourser de l’argent pour les soins de santé. Et dans un contexte tel que celui de Kidal, où l’insécurité entrave le bon déroulement de certaines activités économiques, ce n’est pas négligeable », a-t-il souligné.

Augustin K. Fodou