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Mali : l’«Entente nationale» provoque la mésentente

Une cinquantaine d’organisations de la société civile se disent «mobilisées jusqu’au retrait » du projet de loi sur l’entente nationale. Un projet qui devrait être voté à l’Assemblée nationale, ce jeudi 13 décembre. Pour la présidente des associations des victimes, Aminaï Maïga, l’Entente passe par des étapes et tout ne doit pas se résumer en termes d’argent. « Nous ne sommes pas contre la loi, mais contre l’impunité. Nous voulons que justice soit faite et qu’il y ait réparation. Pour l’indemnisation, nous ne sommes pas d’accord parce que les victimes n’ont pas les mêmes problèmes ». Et de poursuivre : « pour certaines victimes par exemple, le fait même d’être écouté et que leur bourreau accepte qu’ils aient tort, est une sorte de réparation morale. D’autres victimes demandent seulement une réparation symbolique, le pardon. Certaines aussi demandent un accompagnement psycho médical. Les victimes n’ont pas les mêmes problèmes, elles sont traumatisées donc ce n’est pas l’argent qui règle tout ». Les associations devaient manifester contre le projet de loi sur l’entente nationale mais, depuis quelques jours, un décret du gouverneur de Bamako interdit tous rassemblements dans plusieurs lieux de la capitale. « Nous sommes partisans de la non-violence, mais quand on regarde la loi et les textes internationaux que le Mali a ratifié, nous allons pouvoir nous en sortir. Ils nous permettent d’attaquer l’arrêté du gouverneur et même d’attaquer cette loi », a indiqué, Me Moctar Mariko, président de l’association malienne des droits de l’homme. Selon les acteurs des droits humains, cette loi qui ne répond pas aux aspirations des victimes. Ils demandent au gouvernement des engagements concrets en faveur de la lutte contre l’impunité. Sory Kondo