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Mali : Les enseignants du nord en grève illimitée

Les enseignants du primaire et du secondaire des régions du nord du Mali sont en grève illimitée, depuis hier 15 février. « Ça concerne les écoles fondamentales et secondaires », précise Baba Mahamane, un enseignant de Tombouctou joint par sahelien.com.

Cette grève concerne seulement les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, et a quatre points de revendications essentiels.

« Nous demandons : la majoration de la prime de zone à partir de 15000 F CFA avec date d’essai depuis janvier 2014, l’indemnisation de tous les enseignants des régions du nord suite à la crise de 2012 ; le payement effectif et immédiat du reliquat des 250000 F CFA qui ont été octroyé à tous les travailleurs des régions du Nord, dont certains ont bénéficié et d’autres non », cite Djafar Alhousseyni Maïga, Secrétaire Général du syndicat des enseignants de l’éducation de base de Gao, contacté par sahelien.com.

C’est après quatre jours de grève, à compter du 06 de ce mois, sans suite que le syndicat a décidé d’un arrêt de travail jusqu’à obtention d’un gain de cause.

Les enseignants de Ménaka ne sont pas restés en marge de ce mouvement, selon le correspondant de sahelien.com sur place.

Les autorités académiques de la région de Gao essayent de négocier avec les grévistes. «Mais ce sont des doléances qui ne sont pas liées à notre gestion locale, il s’agit des choses auxquelles nous n’avons pas de réponses immédiates», souligne Amadou Sidi Touré, Directeur de l’Académie d’enseignement de Gao.

Quant aux autorités nationales, « elles jouent la sourde oreille », selon le Secrétaire Général du Syndicat de Gao. « Depuis que nous avons déposé ce préavis de grève, ni les autorités régionales, ni les autorités nationales ne nous ont reçus pour nous écouter. » Nous avons essayé de joindre sans succès le ministère de l’éducation nationale.

C’est le deuxième mouvement de grève que le collectif des syndicats des enseignants des régions du nord organise. Pour les mêmes revendications, ils ont retardé la rentrée scolaire dans ces régions en octobre 2016.