L’hôtel Radisson Blu de Bamako a officiellement rouvert ses portes, ce mardi 15 décembre.
Cette réouverture intervient vingt-cinq jours, après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes de diverses nationalités, dont trois employés de l’hôtel.
La cérémonie placée sous haute sécurité a vu la participation des membres du gouvernement avec à leur tête le président Ibrahim Boubacar Keita ainsi que les responsables de l’établissement hôtelier et de nombreux employés.
« C’est avec un peu de tristesse qu’on a ouvert. Nous essayons d’être forts et j’espère que ça va aller », a indiqué Fatoumata Bamba, réceptionniste au Radisson.
Pour ce qui concerne le dispositif sécuritaire, elle indique que des mesures ont été prises dès l’entrée principale.
Le cuisinier Yaya Diakité affirme se sentir en sécurité. « On est prêt à travailler. Radisson va démarrer plus qu’avant, tout est sécurisé maintenant », a-t-il ajouté.
Le renforcement des mesures de sécurité va concerner l’ensemble du parc hôtelier du Mali, a assuré Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture de l’artisanat et du tourisme.
Selon le chef de ce département, les forces de sécurité seront déployées dans les hôtels, des portiques de sécurité, des scanners de bagages, et des systèmes de vidéo surveillance seront installés.
Depuis l’attaque meurtrière contre l’hôtel Radisson Blu le 20 novembre dernier, les investigations n’évoluent pas.
Selon Boubacar Sidiki Samaké, procureur en charge de l’enquête, le dossier est au niveau du parquet, mais il n’y a pas de nouveaux éléments.
L’attaque avait été revendiquée d’abord par le groupe terroriste al-Mourabitoune dirigé par Mokhtar Belmokhtar. Ensuite, par le Front de libération du Macina (FLM).
Une source proche de l’enquête, avait confié à Sahelien.com que le mode opératoire ressemble à celui du groupe Al-Mourabitoune, comme ça a été le cas, en mars dernier, lors de l’attaque du bar-restaurant « La Terrasse », à Bamako.
Le 7 décembre, Al-Mourabitoune, a diffusé les photos des deux assaillants et affirme avoir mené cette attaque conjointement avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).