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Mali : Trois partis quittent la majorité présidentielle pour mauvaise gouvernance

Au Mali, trois partis politiques se sont retirés de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) au cours de ces dernières semaines.

Selon l’honorable Amadou Thiam, président de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), la démission de son parti a été réclamée par ses militants qui ne se reconnaissent plus dans la gestion actuelle du pays.

« La base militante de l’ADP-Maliba, après presque trois ans, s’est rendue compte et l’a fait savoir au comité exécutif qu’il y a un éloignement notoire des engagements qui ont été l’objet de notre ralliement, de notre adhésion au projet de société du président de la République qui l’a porté au pouvoir qui est le Mali d’abord », a-t-il indiqué.

C’est pratiquement les mêmes raisons qu’avancent les deux autres partis qui ont quitté la majorité présidentielle.

« Voyant la lenteur des choses malgré nos propositions, nos conférences et débats, il n’y a pas de changement jusqu’à présent. Quand on suit quelqu’un qui ne vous considère pas, il serait mieux de prendre votre dignité et de le laisser seul », affirme Bandiougou Soumahoro, secrétaire général du parti Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM).

Vont-ils rallier l’opposition ? « Aujourd’hui, il s’agit de sauver l’essentiel et la CMP a échoué. Nous voulons que tous les partis politiques s’érigent pour que nous puissions faire un débat démocratique franc en mettant le Mali devant. Ça ne peut pas juste se résumer en majorité-opposition. Nous sommes dans une situation qui exige de tous, un rassemblement démocratique patriotique pour sauver le Mali », répond l’honorable Thiam.

Quant à l’ADEPM, son secrétaire général souligne que son parti n’ira pas dans l’opposition, « elle va rejoindre les autres partis qui ont la même vision que lui pour former un bloc alternatif pour proposer ce qui est bon pour le Mali ».

Du côté de la CMP, on reste « optimistes », mais selon son président Boulkassoum Haïdara, joint par téléphone, la Convention n’est pas à l’abri d’autres départs.

Ces départs auront-ils un impact sur le fonctionnement de la CMP ?

« Ceux qui partent pour le moment sont peut-être des précurseurs, des signes avant-coureurs d’un grand cataclysme qui est annoncé mais leur départ a juste un effet psychologique sur le groupe, mais pas dans le fonctionnement de la majorité et dans l’enracinement actuel, ça n’a pas d’impact », analyse le journaliste Alexis Kalambry.

Avec ces trois sortants, la Convention des partis de la majorité présidentielle compte désormais 65 partis membres. Parmi eux, seulement une trentaine est disposée à accompagner le président Ibrahim Boubacar Keita, affirme M. Haïdara.