Au moment où les Nigériens se préparent pour le second tour de l’élection présidentielle qui aura lieu le 20 mars prochain, nous nous sommes intéressés à la situation des retraités à Zinder.
A la caisse nationale de sécurité sociale de la ville, les retraités y font le rang pour encaisser leurs pensions, chaque trimestre.
A peine notre micro tendu, Desiré Tchimabiano, un ouvrier à la retraite commence à se plaindre de la somme qu’il perçoit trimestriellement. « Nous sommes très mal payés, un ouvrier qui a travaillé pendant plus 30 ans qui est à la retraite, ne gagne que 60.000 Fcfa tous les trois mois. A quoi ça équivaut ? C’est comme si on nous disait, allez vous reposer et mourir là-bas », râle-t-il.
Le régime de retraite nigérien offre trois types de droits aux retraités : une indemnité de vieillesse, une pension de vieillesse et une allocation familiale.
Pour bénéficier de l’ensemble de ces prestations, il faut avoir au moins 20 ans d’affiliation à la caisse nationale de sécurité sociale avec au moins 60 mois de cotisation au cours des 10 dernières années. Et le montant de la pension de retraite est fixé en fonction de ce que gagnait le pensionnaire comme salaire.
Selon le Directeur régional de la caisse nationale de sécurité sociale, la pension de retraite est revalorisée en tenant compte des conditions de vie des pensionnaires. « On a un plancher qui tourne autour de 57.000 Fcfa et un plafond de 750.000 Fcfa », explique-t-il.
Le salaire minimum garanti (SMIG), est présentement de 30.047 Fcfa au Niger. Il est donc difficile pour quelqu’un qui même actif, avait moins de 100000 F comme revenu mensuel de tenir pendant trois mois avec l’équivalent de la même somme, selon certains retraités. « A condition que le personne ait d’autres sources de revenues ou si elle est aidée par ses enfants », précise Angélo, un autre retraité.
Deux mille deux cent quatre-vingt dix retraités, toutes catégories confondues, sont enregistrés à la caisse de sécurité sociale de Zinder, deuxième grande ville du Niger.