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Niger : plusieurs acteurs de la société civile arrêtés à Niamey

Une vingtaine de personnes interpellées lors de la manifestation interdite de la société civile, le 25 mars dernier, ont comparu ce lundi devant le tribunal de Niamey.

Les organisations de la société civile nigérienne regroupées au sein du Cadre de concertation et d’action citoyenne avaient, une nouvelle fois, appelé à manifester contre la loi des finances adoptée par l’Assemblée nationale en novembre 2017. Mais la manifestation a été interdite par les autorités municipales « pour des raisons évidentes de sécurité ».

Parmi les personnes interpellées et placées sous mandat de dépôt, figurent des leaders de la société civile. Il s’agit de Ali Idrissa, coordinateur du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative espaces citoyens, et Nouhou Mahamadou Arzika, président du Mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable (MPCR). Ils ont été transférés dans différentes prisons du pays.

Dans un communiqué rendu public lundi, l’ONG de défense des droits de l’homme, Amnesty International a appelé les autorités  à libérer « les activistes arrêtés ». «La vague d’arrestations d’activistes et la réponse manifestement brutale des forces de sécurité bafouent non seulement le droit des manifestants à la liberté de réunion pacifique, mais risquent d’embraser une situation déjà tendue au Niger, » a déclaré Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

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Depuis quelques mois, des Nigériens dénoncent la loi des finances considérée comme « anti-sociale ».  Les nouvelles mesures prévoient une hausse de la fiscalité avec la création de nouvelles taxes et impôts, une réforme de l’administration fiscale et une intensification des contrôles. Chaque quinze jours, les mouvements de la société civile organisent des Journées d’actions citoyennes.

Augustin K. Fodou