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Mali : à Razelma, l’école a repris grâce au soutien communautaire

Au Mali, de nombreux enfants  sont privés d’écoles du fait de la dégradation des conditions sécuritaires principalement dans le centre et le nord du pays.

Dans la commune de Razelma, située dans la région de Tombouctou, l’école est à l’arrêt depuis 2012. Près de cinq ans après, les cours ont repris en octobre dernier, grâce à la mobilisation des natifs de la localité. « Plus d’une trentaine de cadres ont pris l’initiative de rendre l’école fonctionnelle depuis le 13 octobre 2017 en créant deux classes », a indiqué Mohamed Aly Ag Matahel, chef suprême de la communauté Kel Aghazaf.

C’est donc la communauté qui soutient financièrement le fonctionnement de l’école. Chaque enseignant est rémunéré à 50.000 francs CFA le mois, poursuit Mahatel. « Notre effectif est de soixante élèves dont trente et sept filles et vingt-trois garçons avec deux enseignants. L’un dispense le cours en français et l’autre en arabe », explique Moha Ag Alassane, un des enseignants.

La communauté entend poursuivre l’initiative dans d’autres localités du cercle de Goundam. « C’est une génération que nous avons et que nous risquons de perdre si nous ne faisons rien. C’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir cette école. On a en perspective de l’étendre à d’autres sites tels que  Gargando, Lerneb, Essakane et Tin-Aicha. Mais tout dépendra de nos moyens » a ajouté le leader de la communauté Kel Aghazaf.

Comme à Razelma, la fermeture d’écoles affecte de nombreux enfants au Mali. Dans un récent rapport de l’Agence des Nations Unies chargée de coordonner les actions humanitaires (OCHA), le nombre d’écoles fermées pour des raisons principalement liées à l’insécurité dans le nord et le centre du pays est d’environ 673. La population des enfants en âge d’être scolarisés est estimée à 300 000 dans les régions concernées, précise OCHA Mali.

Walid Ag Menani Sory Kondo  Augustin K. Fodou