La situation est marquée par des braquages à domicile et sur les axes routiers reliant Goundam aux autres contrées avec dépossession d’engins à deux roues, enlèvement d’autres biens matériels et des blessés par balle.
De sources locales, ces actes de banditisme ont été perpétrés après une longue accalmie ayant suscité espoir auprès des populations qui vaquaient paisiblement à leurs occupations. Début mai à ce jour, plusieurs cas de braquages et d’enlèvements ont été signalés dans le Cercle de Goundam, à 81 km de Tombouctou. « Chaque fois que nous croyons pousser un ouf de soulagement et contre toute attente, la situation reprend une autre tournure surtout à l’approche des fêtes. Le risque est élevé. L’inquiétude et la psychose se réinstallent », a déploré un habitant.
Toujours selon cet habitant, un jeune vendeur de glace a été dépossédé de sa moto, son téléphone et ses sous à quelques encablures de la ville de Goundam. Au lendemain, un paysan a subi le même sort, d’autres ont pu s’échapper. A Goundam-ville, des individus armés non identifiés sur des motos ont braqué un boutiquier tard la nuit alors qu’il s’apprêtait à fermer sa boutique. « Les boutiques sont de plus en plus ciblées par des individus armés circulant sur des motos. Ce n’est pas une première dans la ville. Il y avait quelques mois, le phénomène était récurrent », a indiqué un autre habitant qui a requis l’anonymat.
Différentes cibles
Le 5 mai dernier, un poste de la gendarmerie a été attaqué en pleine ville par deux individus armés sur une moto qui ont tenté de déjouer la vigilance des gendarmes en se lavant les mains au kit sanitaire installé pour ouvrir le feu sur eux. Ces derniers ont vigoureusement riposté. Les assaillants ont pris la poudre d’escampette en abandonnant leur engin, armes et pièces d’identité avant de s’évaporer dans la nature.
Dans la nuit du 11 au 12 mai, à Tonka, situé à environ 33 km de la ville de Goundam, des humanitaires ont été braqués sur leur site d’accueil vers 2h du matin. Selon l’une des victimes, les assaillants étaient trois dont deux armés. Ils ont emporté leurs documents et autres biens.
Dans la même semaine, les batteries d’un réseau de télécommunication du village d’Echelle ont été enlevées par des individus armés non identifiés.
En juin 2019, des rencontres intercommunautaires se sont tenues dans le but de trouver une solution au phénomène récurrent d’insécurité. Quelques mois plus tard, la Coordination des mouvements de l’Azawad, en coordination avec l’armée malienne et les forces internationales, avait mené une vaste opération de ratissage dans la région. Depuis la fin des opérations, des groupuscules d’individus armés continuent de semer la terreur.
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