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Au Mali, un salon pour mettre en vedette les femmes entrepreneures

Au Mali, le dernier rapport de l’Institut national de la statistique situe le taux de chômage autour de 10,6% (2015), et révèle que ce sont les femmes qui sont les plus touchées. L’inégalité entre les sexes est passée par là, à en croire le rapport. Encore plus inquiétant, une poignée de femmes porteuses de projets de création d’entreprises sont en bute à d’énormes difficultés qui les poussent à jeter l’éponge, faute d’accompagnement. C’est partant de ce constat que les jeunes femmes ont décidé de créer une association « Entrepren’Elles », lancée le 17 novembre 2016, car «il faut s’associer pour avancer ensemble », selon la présidente Aminata Bocoum, qui, après cinq ans passés chez Orange-Mali, a lancé le Festival du Bazin. « Il n’y a rien de compliqué dans la création d’entreprise. Il faut y croire, s’associer avec quelqu’un qui s’y connaît, s’appuyer sur la cotraitance », ajoute Mamadou Sinsy Coulibaly, président du Conseil national du patronat.

Du jeudi 25 au lundi 29 mai 2017, se tiendra le salon de l’entreprenariat féminin  (Feminia), organisé par Image Groupe, une entreprise de communication évoluant dans l’évènementiel et le printing. Son directeur, Drissa Coulibaly, dit « Idy », répond aux questions de Sahelien.com sur ce salon qui permettra aux femmes entrepreneures d’exposer leurs produits et services.

Drissa Coulibaly – Sahelien.com

Sahelien.com : Pourquoi cette idée d’un salon de l’entreprenariat féminin ?

Drissa Coulibaly : L’idée d’organiser un salon est née d’un certain nombre de constats. D’abord, nous avons compris que l’entreprenariat se conjugue beaucoup plus au masculin qu’au féminin. Nous voulons réaffirmer l’idée que les femmes peuvent aussi entreprendre au même titre que les hommes. Ensuite, nous avons remarqué que les femmes entrepreneures du Mali, manquent d’espace de visibilité, de rencontre, d’échanges pour leurs activités. Ce salon va être un espace de promotion, et surtout de visibilité pour ces femmes entrepreneures. Les femmes entrepreneures du Mali voyagent beaucoup dans  les pays de la sous-région pour participer à des foires, à des salons. Il fallait que nos femmes aussi aient leur propre évènement afin que les autres viennent découvrir ce qu’elles ont produit de meilleur chez elles.

Sahelien.com Qu’est ce qui va se passer durant ce salon ?

Drissa Coulibaly : Pendant ces 5 journées, il y aura des expositions-vente. Pour cela, nous avons mis à la disposition des femmes, tous secteurs confondus (agro-business, commerce, mode & style..) des stands leur permettant de venir exposer leurs produits et services. Il y aura aussi des conférences sur des thèmes liés à l’entreprenariat féminin. Elles visent à renforcer les capacités de ces femmes en matière de formation, d’information par rapport à l’entreprenariat. Il y aura des panels sur l’accompagnement et la formation des femmes entrepreneures, sur l’éco-entreprenariat, sur l’entreprenariat féminin et foyer.

Sahelien.com : Il existe une association de femmes entrepreneurs « Entrepren’Elles ». Sont-elles associées à l’organisation du salon quand on sait qu’elles avaient en projet d’organiser un salon similaire ?

Drissa Coulibaly : Nous avons pris connaissance de l’existence de cette association depuis le début de notre initiative. Et depuis, nous avons cherché à associer à l’organisation des regroupements de femmes. Nous avons pu échanger avec un membre de cette association, qui nous a mis en contact avec la présidente. Mais nos appels sont restés vains. A l’époque, elle n’était pas à Bamako. Même si elles ne participent pas à l’organisation, c’est sûr que des membres de l’association prendront part à ce salon.

Sahelien.com : Quelles sont les difficultés auxquelles les femmes entrepreneures sont confrontées au Mali ?

Drissa Coulibaly : Entreprendre au Mali n’est pas chose aisée, surtout pour une femme. Il y a d’abord le poids social, culturel dont il faut tenir compte. Autant de contraintes qui se posent aux femmes. A cela, il faut ajouter l’accès au financement, au marché et les problèmes d’accompagnement en termes de formation.

Boubacar Sangaré

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