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Mali: le groupe État islamique menace les communautés Daousahak et Imghad

Abou Walid Al-Sahraoui, chef terroriste qui a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique, a, dans une missive, déclaré la guerre aux Daousahak et Imghad de Moussa Ag Acharatoumane et d’El Hadj Gamou, accusés d’avoir défendu « à plusieurs reprises le Niger et…la France » contre lui et ses hommes. 

La lettre est écrite à la main, mais une autre version traduite en français et saisie à l’ordinateur circule sur les réseaux sociaux. L’émir du groupe État islamique au Sahel, Abu Walid Al-Saharaoui, s’en prend violemment à Moussa AG Acharatoumane et à El Hadj Gamou ainsi qu’à leurs communautés respectives.

Les deux hommes sont respectivement chefs des groupes armés MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) et GATIA, précisément à Ménaka, base des deux mouvements. Abou Walid, ancien chef terroriste du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) pendant l’occupation du nord du Mali en 2012, « promet une guerre d’extermination » contre les deux hommes et leurs communautés pour avoir défendu le Niger et prêté main forte à l’armée française.

Il y a quelques mois, le GATIA et le MSA ont tenu des réunions à Menaka où ils ont décidé d’assurer ensemble la sécurité de la zone. De sources locales, ils mènent encore des patrouilles jusqu’à la frontière nigérienne où ils auraient déjà aidé l’armée nigérienne à traquer des auteurs d’attaques terroristes. Abou Walid el-Saharaoui, lui, était membre influent du Mujao entre 2012 et 2013, date de l’occupation du nord du Mali. Depuis, il a rejoint l’organisation État islamique, mouvement terroriste dont la présence est signalée au Sahel depuis deux ans, mais il n’a pas encore revendiqué d’attaques.

Certains observateurs et analystes doutent de l’authenticité de la lettre et affirment que c’est un moyen pour les groupes armés d’attirer l’attention de la Communauté internationale.

Aboubacar Dicko