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Mali/Gao : deux combattants du MOC subissent la justice populaire après une tentative de braquage

Deux combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) ont été arrêtés et « molestés », lundi 3 avril, dans une tentative de braquage au quartier Sossokoïra de la ville de Gao.

La vidéo fait le tour des réseaux sociaux. L’un couché par terre, immobile et les mains ligotées derrière le dos. L’autre, le visage ensanglanté, tente de donner des explications peu audibles dans la vidéo. Il s’agit de deux jeunes combattants du mécanisme opérationnel de coordination, cet organe de l’accord de paix censé effectuer des patrouilles mixtes avec l’armée pour sécuriser le nord du Mali.

Lundi 3 avril, tard la nuit, ces deux jeunes ont été appréhendés par une foule à Gao où ils tentaient de braquer trois autres jeunes de la ville. « Pendant le braquage, l’une des victimes s’est jetée sur celui qui pointait une arme sur les autres », affirme Ousmane Abdourhamane, secrétaire général du conseil régional de la jeunesse. Des tiraillements s’en suivent et les trois victimes parviennent à maîtriser les deux éléments du MOC.

Des riverains s’invitent à l’événement avant l’intervention d’une patrouille même du MOC pour extirper leurs frères d’armes de la vindicte populaire.

Jeudi, une source sécuritaire à Gao confirme que les deux jeunes ont été  » effectivement molestés ». « Celui qui se porte au mieux se trouve actuellement à la gendarmerie où une enquête est ouverte », poursuit la même source. Au sein du mécanisme opérationnel de coordination, un responsable contacté par Sahelien.com affirme qu’il est possible de les « exclure », assurant que le MOC est  » régit par la discipline militaire. »

Cette affaire intervient après l’enlèvement d’un véhicule du MOC, la semaine dernière toujours à Gao, par un chauffeur même du mécanisme opérationnel de coordination issu des rangs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Aboubacar Dicko