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Burkina/Attaque terroriste à Barsalogho : la prise en charge des blessés se poursuit

Assis ou couchés sur leurs lits d’hôpital, les blessés du Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya se rappellent encore de l’attaque du samedi 24 août 2024. Ils revoient encore la scène où, lors de travaux communautaires, des hommes armés ont ouvert le feu sur eux. Femmes, enfants, personnes âgées, jeunes et hommes ont tous été pris pour cible.

Barsalogho, dans le Centre-nord, a été victime d’une attaque terroriste violente. Pour l’heure, pas encore de bilan officiel, mais les blessés ont été évacués au CHR de Kaya, où les agents de santé se sont mobilisés pour leur prise en charge. Vingt-quatre heures après le drame, une délégation ministérielle s’est rendue au chevet des blessés. Le ministre d’État, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, accompagné du ministre de la Sécurité, du ministre de la Santé, de la ministre en charge de l’Action humanitaire et du chef d’état-major général des armées, a tenu à leur témoigner la solidarité du chef de l’État.

« Plus que jamais, les dignes fils et filles de ce pays doivent rester soudés autour de nos forces de défense pour faire échec aux desseins funestes de ces hordes de terroristes, manipulées avec pour seul objectif de nous asservir et surtout d’affaiblir notre pays. Mais nous avons la ferme conviction que nous allons faire échec à ce dessein funeste », a déclaré Jean Emmanuel Ouédraogo.

Du côté des agents de santé et des volontaires, c’est la grande mobilisation depuis les premiers moments. Dr Mohamed Poda, Directeur régional de la santé du Centre-Nord, indique : « Nous avons mis en place un dispositif tout d’abord à Barsalogho pour assurer la prise en charge des évacuations, le triage et nous avons mis aussi en place un dispositif au CHR de Kaya pour assurer la prise en charge gratuite de tous, la réalisation de tous les examens complémentaires, mais aussi l’évacuation des cas urgents à Ouagadougou. »

Des blessés, encore sous le choc, revoient la scène où les criminels ont fait irruption pendant que les populations étaient en pleins travaux communautaires. Une action qui visait visiblement à faire le maximum de victimes afin de saper le moral des troupes. « Il y a eu riposte. Il y a eu un soutien des vecteurs aériens, mais malheureusement, nous avons enregistré plusieurs blessés, également des tombés, côté civil mais aussi côté FDS et VDP. Dans cette riposte, nous allons apporter cette réponse pour que l’ennemi sache que plus jamais nous allons accepter de telles barbaries sur notre territoire », a souligné Mahamadou Sana, le ministre de la Sécurité.

Et d’ajouter : « En tout état de cause, nous tenons à rassurer le peuple burkinabè que nous sommes engagés, et sur cette voie d’engagement, nous restons fermes sur la protection du peuple burkinabè et de leurs biens ».