Dimanche 26 janvier 2025, les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, se sont réunis à Ouagadougou pour examiner les relations futures entre l’AES et la CEDEAO.
Cette réunion, présidée par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali, s’inscrit dans un contexte de redéfinition des dynamiques régionales après « le retrait sans délai » des trois pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), annoncé le 28 janvier 2024.
Selon un courrier en date du 13 janvier dernier, adressé au ministre des Affaires étrangères du Mali par le président de la Commission de la CEDEAO, il est indiqué que lors de sa 66ᵉ session tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, l’organisation régionale a pris acte du départ du Mali, conformément à l’article 91 de son traité révisé. « À cet effet, la Conférence a instruit le président de la Commission d’engager les formalités de séparation à compter du 29 janvier 2025 », souligne la note. Une réunion technique a été proposée pour définir les modalités de cette séparation, avec une date à fixer ultérieurement.
Dans ce contexte, les discussions tenues à Ouagadougou, hier dimanche, avaient pour objectif, comme indiqué dans le communiqué final, « d’examiner, suite au retrait des trois pays, les relations entre la Confédération AES et la CEDEAO ». Cette rencontre a permis aux ministres de tracer les grandes lignes des futures négociations, en mettant l’accent sur « les intérêts des populations » du Sahel.
Déjà, les nouveaux passeports de l’AES entreront en circulation dans deux jours, date du retrait officiel des trois pays de la CEDEAO. « Toutefois, les anciens passeports demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration », précise un communiqué rendu public jeudi dernier et signé par le président en exercice de la Confédération, le général Assimi Goïta.