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Burkina Faso: la société civile dénonce la lenteur de la justice

Des organisations de la société civile et certains partis politiques burkinabé ont dénoncé la lenteur de la procédure judicaire.

Lors d’une conférence de presse tenue le 12 avril, à Ouagadougou par la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC), il était particulièrement question des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

«En ce qui concerne l’avancée de certains dossiers judiciaires, c’est-à-dire les dossiers chauds, comme celui des martyrs de l’insurrection et celui des résistants au putsch du 16 septembre, il est à noter qu’à ce jour, la lumière n’a pas été faite sur ces dossiers», regrette Chrysogone Zougmoré, vice-président de la CCVC.

Selon ces acteurs de la société civile, d’autres dossiers « de crime de sang » tels l’assassinat du journaliste Norbert Zongo traînent également dans les « tiroirs ».

« Nous estimons que du côté de la justice et du gouvernement, quelque chose doit être fait pour que ces dossiers puissent avancer » poursuit M. Zougmoré.

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 contre le régime de Blaise Compaoré a fait 24 morts et 625 blessés, selon le comité d’enquête ad hoc. Quant aux manifestions de résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015, elle a coûté la vie à 17 personnes.