Le nouveau code électoral burkinabè est traduit dans trois langues nationales sous l’initiative du Centre européen d’appui au processus électoral (ECES). Il s’agit du Mooré, du Fulfuldé, et du Dioula, les trois langues locales les plus parlées dans le pays.
La traduction de ces documents a été confiée à des chercheurs de l’Institut national des sciences de sociétés(INSS) de Ouagadougou.
C’est le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélemy Kéré, qui a officiellement reçu, les documents, le 18 février 2016. « La mise à disposition de ces outils représente à mon avis, une avancée significative pour notre démocratie, car elle permet de descendre le code électorale à la porté des trois groupes linguistiques représentant l’écrasante majorité de notre population », se réjouit-il.
Deux mil exemplaires du code électoral ont été traduits dans chacune des trois langues concernées. La CENI va mettre ces exemplaires à la disposition organisations de la société civile et des partis politiques pour la vulgarisation. «Au-delà de la remise symbolique, il faut entrevoir, à travers cette action, la recherche d’une plus-value en terme d’accessibilité des dispositions dudit Code à une grande partie de la population jusque-là écartée de la connaissance exacte, parce qu’écrit seulement en français», indique Me Kéré.
Le texte du nouveau code électoral a été adopté le 07 avril 2015 et est désormais disponible en Mooré, Fulfuldé et Dioula, en 6 000 exemplaires. Le projet a couté près de 9millions de francs CFA, financé par l’ambassade du Canada au Burkina Faso.