L’insécurité dans le nord du Burkina Faso, région frontalière du Mali, a fait de nombreux déplacés ces derniers temps.
« Suite à la multiplication des actes de violence armée dans la province du Soum (nord), plus de 800 familles (5.000 personnes), ont dû quitter leur domicile depuis janvier, pour rejoindre des localités plus au Sud », a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
Selon l’organisation, l’insécurité et la sécheresse impactent la situation humanitaire déjà fragile. « Ce que nous redoutons le plus actuellement, c’est la période de soudure, entre juin et août. Sécheresse et insécurité risquent de frapper de plein fouet ces communautés», souligne Christian Munezero, le Chef de mission du CICR au Burkina.
Dans la province du #Soum – #BurkinaFaso, les communautés sont doublement affectées par les actes de violences et une crise alimentaire rampante. Le @CICR_fr vient d’apporter un soutien alimentaire à plus de 5000 déplacées de #Nassoumbou et #Diguel. #Sahelhttps://t.co/2N0cDs9e6y
— Christian Munezero (@CMunezeroICRC) 26 mars 2018
Depuis septembre 2017, « plus de 18.000 personnes ont bénéficié d’une assistance » du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la province du Soum, précise l’organisation humanitaire.
Le CICR indique par ailleurs qu’en zone rurale, « des centres de santé ont fermé ou fonctionnent au ralenti depuis le départ de certains personnels de santé en raison de l’insécurité, tandis qu’à Djibo, le nombre de patients augmente plus vite que l’offre de soins disponible ».
Augustin K. Fodou