Un vaste complot visant à déstabiliser le Burkina Faso, a été déjoué, selon les autorités. Présent sur le plateau de la radiodiffusion télévision du Burkina, le ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, a détaillé dans une édition spéciale, ce 23 septembre 2024, les nombreuses arrestations et les découvertes qui ont permis de dévoiler l’étendue de cette conspiration.
Tout est parti de l’arrestation de deux individus suspects à l’entrée de Niamey, le 29 août 2024. «Après des auditions rigoureuses, ils vont révéler être accompagnés d’un certain Akouchi, qui avait déjà passé ledit poste de contrôle. Ce dernier [… ] n’est rien d’autre que le commandant Ahmed Kinda, précédemment chef de corps des forces spéciales, censé normalement être en stage au Maroc. Il s’est révélé être le chef des opérations de toutes ces attaques tristement planifiées» a déclaré le ministre de la sécurité.
La suite de l’enquête, a rapidement révélé l’implication d’autres figures clés, dont Aziz Diallo, ancien maire et député de Dori, Aziz Dabo, ex-agent de renseignement du Burkina Faso. Diallo, surnommé « Ahmed le Centraux », est accusé d’avoir des liens avec des terroristes du groupe État islamique au Grand Sahara. Abdoulaye Barry, alias « Le Voyageur », a joué un rôle majeur en tant qu’intermédiaire entre les terroristes et certaines puissances occidentales.
Toujours selon le ministre, d’autres personnalités burkinabè, telles que Djibril Bassolé, ancien chef de la diplomatie, Newton Ahmed Barry, ancien président de la CENI, et Alpha Barry, ancien ministre des Affaires étrangères, sont également citées ainsi que plusieurs officiers militaires exilés, dont François Zoungrana et Paul Henri Sandaogo Damiba, ancien président du Burkina Faso.
Ces arrestations ont permis de déjouer une partie du complot, mais l’enquête se poursuit pour démanteler l’ensemble du réseau, a souligné le ministre de la sécurité.