A l’issue des élections législatives du dimanche dernier, c’est le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du nouveau président élu, qui est arrivé en tête avec 55 sièges sur 127.
L’Union pour le Progrès et le changement (UPC), de Zéphirin Diabré, occupe la 2è place, avec 33 sièges, et le parti de l’ex-président, Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), vient en 3è position avec 18 sièges.
Un observateur de la vie politique au Burkina, contacté par Sahelien.com, estime que le score du CDP est « assez honorable ».
Selon lui, ce parti a démontré qu’il « n’était pas mort, malgré le gel de leur compte, l’interdiction de leurs leaders de se présenter à la présidentielle, l’invalidation de nombreuses candidatures ».
N’ayant pas obtenu la majorité absolue, le MPP devra recourir au jeu des alliances. Cependant, il reste à savoir, avec quel parti composer, pour avoir 9 sièges de plus.
Précisons que le parti sankariste (UNIR/PS) de Bénéwendé Sankara obtient 5 sièges, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), trois sièges.
Le parti de l’ancien chef de la diplomatie Djibril Bassolé burkinabè, la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) a deux sièges, ainsi que le Parti de la renaissance nationale (PAREN). Quatorze partis, au total seront représentés à l’hémicycle.
Elu dès le premier tour de la présidentielle avec 53,49% des voix, contre 29,65% pour Zéphirin Diabré, le nouveau président, Roch Marc Christian Kaboré, donnera sa première conférence de presse, ce samedi 5 décembre à 10 heures.
En octobre 2014, l’ordre constitutionnel a été interrompu, après l’insurrection populaire, qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir.
Dimanche dernier, plus de 5 millions de Burkinabè étaient appelés aux urnes pour élire leur président et députés, après une année de transition.