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Centre du Mali: deux choses à retenir des conclusions du Pr. Dioncounda Traoré

Ce jeudi 30 janvier à Bamako, le Haut représentant du Président de la République pour les régions du centre, le Pr. Dioncounda Traoré, a échangé avec les représentants de la société civile et des institutions, la classe politique, sur les missions qui lui ont été confiées, les démarches entreprises et les conclusions tirées par rapport à la crise au centre du Mali.

1 – S’agit-il d’un conflit intercommunautaire ?

« Ce ne sont pas des conflits ethniques, et cela est relativement une bonne nouvelle. Il s’agit bien de problèmes entre éleveurs et agriculteurs non maitrisés qui ont ensuite été utilisés. La plupart des éleveurs sont Peuls et les agriculteurs sont essentiellement des Dogons, Bambara, etc. Donc on a vite fait d’assimiler une communauté professionnelle, une communauté de production à une ethnie. La menace principale est constituée par les djihadistes beaucoup plus organisés et dont l’objectif déclaré, est la destruction de l’Etat démocratique malien. Pour le premier point des conclusions, le dialogue s’impose encore et toujours pour venir à bout des violences intra et inter communautaires et cela, à l’intérieur des communautés, entre les communautés et l’Etat. La situation semble favorable, car après ce qu’elles ont vécu, les populations en grande partie fatiguées de cette situation sont prêtes à aller vers la paix. Il faut identifier les vrais acteurs, sur ce point, nous sommes déjà avancés. Une action militaire conséquente qui sera relayée à terme par une présence des forces sécuritaires. Offrir aux communautés concernées une alternative sécuritaire et socio-économique crédible.

2 – « La lutte contre le djihadisme »

« Il s’agit de la menace principale et de l’ennemi ultime. Le dialogue ne sera pas écarté a priori. Nous allons chercher à les rencontrer et leur parler. Il est probable qu’une action militaire concertée et vigoureuse sera nécessaire, ne serait-ce que pour convaincre ces djihadistes de l’utilité de se parler avant de s’entretuer. Car même, une vie épargnée est importante. Ici, le règlement du problème sera beaucoup plus long. Il ne faut pas que les Maliens s’attendent à ce que, par un coup de baguette magique, on rétablisse la paix du jour au lendemain ».

Sory Kondo