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G5-Sahel : IBK harmonise les points de vue avant la table ronde à l’ONU

En vue de la prochaine Assemblée de l’ONU, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a entamé des consultations chez ses homologues des autres pays membres du G5-Sahel pour harmoniser les points de vue pour convaincre les bailleurs de fonds. « Il fait la course au compte du G5 », assure une source à la présidence malienne.

A N’Djamena le mardi 12 septembre, après avoir reçu le président mauritanien à Bamako, puis à Niamey avant de se rendre à Ouagadougou. Trois déplacements la même semaine pour le président Ibrahim Boubacar Keïta. Au centre des discussions avec ses homologues du G5-Sahel, l’épineuse question des 423 millions d’euros nécessaires à l’opérationnalisation de la force. « Comme il est prévu une table ronde là-bas (l’Assemblée générale de l’ONU, ndlr) sur le G5-Sahel, il faudrait bien que tous parlent le même langage », affirme-t-on du côté de la présidence malienne.

Après le lancement de la Force le 2 juillet dernier à Bamako, lors d’un sommet extraordinaire, le Poste de Commandement de l’ambitieux projet du G5 Sahel a été inauguré le week-end dernier à Sévaré, dans le centre du Mali. Mais au niveau opérationnel, les choses semblent plus compliquées. Il faudra s’armer d’arguments pour convaincre les bailleurs après le refus du Conseil de sécurité de doter la force d’un mandat. Sur les 423 millions d’euros requis, les pays membres ne sont qu’au quart de cette somme, toutes promesses confondues. Et des incertitudes planent sur la table ronde avec les donateurs alors que la force régionale prévoit des opérations transfrontalières avant la fin de l’année dans le Liptako-Gourma, considéré comme la région test.

L’autre point saillant de cette « tournée » est sans doute la mobilisation des quelques 5 000 hommes dont doit être composée la force. Idriss Déby affirmait, en juin, que son pays « ne peut pas avoir 1 400 hommes au Mali (parmi les Casques bleus onusiens) et en même temps 2000 soldats dans le G5. »

Aboubacar Dicko