Le site qui abrite les combattants des groupes armés et des forces armées maliennes l’armée, dans le cadre des patrouilles mixtes, a été la cible d’un attentat-suicide, ce mercredi 18 janvier aux environs de 9 heures.
Un kamikaze, à bord d’un véhicule, s’est fait exploser à l’intérieur du camp, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines et plusieurs blessés.
Selon le correspondant de Sahelien.com à Gao, l’hôpital est difficile d’accès parce qu’il y a beaucoup de personnes.
«Les responsables de l’hôpital, ont besoin en urgence de sérums mais surtout de sang», a indiqué le président de l’association Cri de Cœur.
Il y a une forte présence militaire en ce moment à Gao et la zone de l’attaque est bouclée par les forces armées maliennes et les forces françaises et onusiennes.
« Je ne comprends pas pourquoi, il y a maintenant plus de morts qu’au temps des djihadistes », a lancé un habitant rencontré sur les lieux.
La ville est calme et les parents sont allés chercher leurs enfants à l’école, a ajouté notre correspondant. Au moment où nous l’avons joint, il n’y avait pas d’électricité.
Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Les circonstances exactes de l’attaque ne sont pas encore connues.
Selon la présidence, le ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga, à la tête d’une délégation se rend à Gao.
Le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao, abrite près de 600 éléments des forces armées maliennes, des groupes armés de la CMA et de la Plateforme.
Prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation, le MOC est chargé de planifier et de conduire les patrouilles mixtes dans le but d’assurer la sécurité dans au nord du Mali.
Le démarrage des patrouilles devait avoir lieu la semaine passée, mais il a été annulé au dernier moment.