La commission électorale indépendante du Burkina Faso invoque un manque de moyens financiers pour le retard accusé dans la préparation des élections présidentielles, prévues le 22 novembre 2015.
Lors d’une rencontre avec l’opposition, le 11 mars, le président de la commission, Barthelemy Kere, appelle tous les acteurs à conjuguer leurs efforts pour respecter le calendrier prévu.
L’opposition se dit inquiet de cette situation. « Nous sommes inquiet que le gouvernement n’ait pas mis tout en œuvre pour le bon déroulement du chronogramme prévu » déclare le chef de fil de l’opposition, Zéphirin Diabré.
Les taches majeures de la CENI sont la mise à jour du fichier électoral et le recensement de burkinabé de l’étranger. La CENI a besoin d’une somme estimée à 6 milliards de francs cfa pour l’ensemble de ses opérations.
Selon plusieurs observateurs, ces élections sont très ouvertes. Le parti du président Compaoré s’est scindé et beaucoup de ses alliées ont rejoignit l’opposition. L’article 37 de la constitution burkinabé ne permet pas au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de briguer un nouveau mandat. Ce dernier ne s’est pas encore prononcé sur ses intentions par rapport à ces élections.