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L’Afrique de l’Ouest confrontée à une seconde vague de coronavirus

Les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest ont mis en place des mesures d’urgence pour lutter contre une deuxième vague de coronavirus dans la région.

Les états d’Afrique de l’Ouest ont évité le pire du virus, qui a ravagé l’Europe et l’Amérique du Nord, grâce à des mesures de confinement précoces. Mais après l’assouplissement des restrictions de voyage et les rassemblements dans de nombreux pays, en plus de l’arrivée de la saison de l’harmattan, le nombre de nouveaux cas d’infection a fortement augmenté.

Au Nigéria, le nombre de nouveaux cas quotidiens a atteint 501 le 20 décembre, le plus élevé depuis des mois. Mardi, la Task Force présidentielle a annoncé des mesures palliatives y compris la fermeture de bars et de boîtes de nuit, l’obligation de porter un masque, la réduction de la capacité des lieux de culte et la réintroduction de restrictions de voyage pour une période de cinq semaines. Le gouvernement de l’État de Lagos avait annoncé des mesures similaires quelques jours auparavant.

Le 18 décembre, le gouvernement malien a déclaré l’état d’urgence pour lutter contre le pic de Covid-19, en limitant les cérémonies de mariage et de funérailles à 50 personnes et en mettant en place un contrôle renforcé aux postes frontières. Le gouvernement nigérien a également annoncé qu’il fermerait les écoles plus tôt pour la période des vacances. Le Niger tiendra des élections présidentielles le 27 décembre, et les candidats ont organisé de grands rassemblements politiques à l’approche du jour de vote.

Le Burkina Faso est également confronté à une forte augmentation des cas, avec à peu près le même nombre de personnes nouvellement infectées (2000) en décembre qu’au cours des neuf mois précédents, selon le Dr Brice Bicaba, le coordonnateur sectoriel santé de la riposte au Covid-19 du pays, qui a été cité par Burkina 24.

Bicaba a déclaré que la hausse de cas en décembre au Burkina est plus élevée que le précédent pic d’avril, et que la saison sèche de l’harmattan a joué un rôle majeur. « Au cours de la période de novembre à février généralement, le système de surveillance notifie une augmentation de nombre de syndrome grippal, du nombre d’infection respiratoire aiguë sévère. Et c’est saisonnier lié aux facteurs climatiques dont l’harmattan qui souffle et la poussière. »

Au cours des deux derniers mois, le Burkina Faso, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont tous organisé de grands rassemblements de campagne avant les élections. M. Bicaba a souligné les dangers inhérents à l’abandon de mesures qui étaient auparavant largement respectées, déclarant que « le respect des mesures de prévention du Covid, notamment le port de masques, la distanciation physique, les grands rassemblements, etc. répand le Covid ».

Joe Penney