Ce mardi 3 septembre 2024, le Burkina Faso a annoncé le lancement officiel de son nouveau passeport biométrique, sans « la mention et le logo de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ».
Concernant ce changement qui a suscité des interrogations, notamment sur « la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace communautaire », le directeur général de l’Office National d’Identification (ONI), Parfait Louré, a apporté des éclaircissements. « Retirer la mention CEDEAO et les logos, aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Nous l’avons déjà expérimenté dans certains cas », a-t-il affirmé. Et de poursuivre que « la suppression de ces symboles ne compromettra en rien la validité internationale du passeport, conforme aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), permettant à ses détenteurs de voyager à travers le monde ». a-t-il rassuré.
Au sujet de « la libre circulation dans la sous-région », Parfait Louré a précisé que « le Burkina Faso reste membre de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) « , une autre organisation régionale promouvant cette libre circulation. « En vertu des règles de libre circulation au sein de l’UEMOA, nos concitoyens ne devraient pas souffrir au niveau de ces pays, quoique la mention de la CEDEAO ne figure pas, puisque là on s’appuie sur les règles de l’UEMOA », a-t-il ajouté.
En parallèle, Louré a détaillé les autres avancées du nouveau passeport, telles que « le nombre de pages qui passe de 32 à 34, la robustesse de la puce de données, le pré-enrôlement en ligne, une flexibilité dans l’enrôlement, et l’introduction de services VIP pour réduire les délais d’obtention du document », tout en assurant que le « coût du passeport, lui, reste inchangé ».