Le personnel de la société de raffinage de Zinder (SORAZ) entame une grève de 48 heures, avec service minimum, le 18 mars.
Les grévistes protestent contre le limogeage du secrétaire général du syndicat du personnel nigérien, Elemi Boucar, par les responsables chinois de la société.
Selon le secrétaire général adjoint du même syndicat, Mourtala Mohamed, ce limogeage ne correspond à aucune norme du travail en vigueur au Niger. « Notre camarade a été tout simplement écarté, au nom de la liberté syndicale » a-t-il ajouté.
Au cours de cette assemblée générale, la deuxième du genre à l’espace de quatre jours, le personnel dénonce la décision des chinois et demande le retour sans condition de leur collègue. Quant aux chinois, ils menacent de couper du salaire de tous les grévistes. Ces derniers se disent déterminer à continuer quel qu’en soit les conséquences. « On ne va pas les laisser détruire notre syndicat et nous poursuivons notre lutte jusqu’à satisfaction » proclame Amar Saadi, le délégué général du syndicat.
La société nigérienne de raffinage emploie 430 agents nigériens et 300 chinois. Elle est située, dans la commune rurale d’Ollelewa, à environ 52 km au nord de la ville de Zinder. Sa capacité de raffinage est de 20 000 barils/jour. La consommation du Niger étant de 7 000 b/j, les 2/3 restants doivent être exportés. C’est une coentreprise entre, la China National Petroleum Corporation (CNPC) qui détient 60 % du capital, et l’état nigérien qui en détient 40 %. Le siège social est installé à Niamey.