Ci-dessous, la sélection des évènements qui ont marqué l’année au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Mali
• Le projet de nouvelle Constitution soumis au référendum, le 18 juin 2023 a été adopté avec 96,91% des voix, selon les résultats définitifs proclamés par la Cour Constitutionnelle, le 21 juillet. Le lendemain, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a promulgué la nouvelle Constitution marquant ainsi, l’avènement de la quatrième République.
• Dans la matinée du jeudi 7 septembre 2023, le bateau de transport de passagers dénommé « Tombouctou » appartenant à la Compagnie malienne de navigation fluviale a été la cible d’une attaque terroriste faisant des dizaines de morts et des blessés. Après plusieurs jours passés à Gourma Rarhous, les 407 rescapés ont regagné leur famille.
• Le 14 novembre 2023, les forces maliennes ont « pris position dans la ville de Kidal », après onze ans d’occupation par les groupes armés.
• Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé, le 16 septembre 2023, la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel ayant pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle. Fin novembre, deux réunions ministérielles des pays membres de l’AES ont eu lieu à Bamako « en vue de dégager les perspectives d’opérationnalisation » de ladite organisation.
• Suite à la demande des autorités de la transition, le 16 juin 2023, de retirer sans délai, la Mission onusienne du Mali et à la résolution 2690 du 30 juin 2023 du Conseil de sécurité des Nations unies, la MINUSMA a fermé et rétrocédé aux autorités maliennes, dix des treize emprises qu’elle occupait après une décennie de présence dans le pays. Le 11 décembre, la mission onusienne a organisé une cérémonie solennelle à Bamako pour marquer son départ du Mali.
• Le 22 décembre, le Mali et l’Algérie ont décidé de rappeler leur ambassadeur respectif en poste pour consultation. Bamako pointe du doigt une « ingérence » d’Alger dans les « affaires intérieures » maliennes est pointée du doigt par Bamako.
Burkina Faso
• Le 18 janvier 2023, les autorités burkinabè ont demandé le départ, dans un délai d’un mois, de la force française Sabre ainsi que celui de l’ambassadeur de France.
Un mois plus tard, l’armée burkinabé a annoncé la fin des opérations « Sabre » dans le pays, après une cérémonie de descente de drapeaux.
Quelques semaines après leur retrait, le Burkina Faso a dénoncé un « accord d’assistance militaire » signé en 1961 avec la France.
• Le 27 septembre, le gouvernement de transition a annoncé avoir déjoué la veille « une tentative de coup d’État », près d’un an après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahima Traoré.
• Le 23 novembre 2023, les autorités de la transition burkinabè ont lancé la construction de la première raffinerie d’or du pays. L’usine devrait avoir une capacité de production annuelle d’environ 150 tonnes d’or.
• Le 26 novembre, la base militaire de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque massive perpétrée par des groupes armés terroristes.
• Après le Mali en 2022, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé dans un communiqué conjoint, début décembre, leur retrait de l’ensemble des instances du G5 Sahel y compris la Force conjointe.
Niger
• Le mercredi 26 juillet 2023, des militaires réunis au sein du CNSP, Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont « décidé de mettre fin au régime » du président Mohamed Bazoum élu en 2021.
• Le 25 août, les nouvelles autorités nigériennes ont exigé le départ l’ambassadeur de France. Après plus de trois semaines de bras de fer avec les militaires au pouvoir, le diplomate français, a quitté le pays, le 27 septembre.
• Le 1er novembre, le premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine a lancé la phase 2 de la mise en production du bloc d’Agadem. Une nouvelle phase qui augmentera la production de pétrole de 20.000 à 110 000 barils par jour.
• Le 27 novembre 2023, la loi criminalisant le trafic de migrants depuis 2015 au Niger a été abrogé par les militaires au pouvoir.
• Après le Burkina Faso, en août dernier, le Mali et le Niger ont décidé, le 5 décembre, dans un communiqué conjoint de mettre fin, dans un délai de trois mois, aux conventions fiscales de non-double imposition avec la France.
• Les derniers militaires français déployés au Niger ont quitté le pays, le vendredi 22 décembre 2023, suite à la dénonciation par le CNSP, quelques mois plus tôt, de plusieurs accords militaires avec la France.
La France a aussi décidé de fermer sa représentation à Niamey pour un “délai indéterminé“.