Au lendemain du drame, les rescapés, installés dans une école communautaire à Banconi en commune I, sont toujours sous le choc.
Le bâtiment qui abritait plus d’une quarantaine de personnes s’est écroulé, dimanche 1er septembre au petit matin. « Les évènements se sont déroulés peu avant 5 h du matin. C’est le bruit de l’effondrement qui nous a alerté. Du coup, j’ai senti le poids et je me suis retourné pour essayer de me frayer un chemin mais j’avais du mal. Mon enfant qui était avec moi a commencé à pleurer. Je me suis forcé jusqu’à ce que mon lit s’est cassé et là, j’ai pu me libérer et ensuite, j’ai secouru ma femme et mes enfants qui étaient coincés dans la chambre », a indiqué Abdoul Karim Diarra, un rescapé.
Bintou Farota, également rescapée ajoute : « Quand la maison s’est effondrée, il y a des pierres qui sont tombées sur moi. Je me suis extirpée mais je me suis évanouie avant notre évacuation à l’hôpital ».
Selon Boubacar Diaby, imam du quartier, le bâtiment a été construit en banco, il y a plus de 40 ans. « Le propriétaire a essayé après de renforcer le bâtiment en béton pour construire le deuxième étage. Malgré nos mises en garde, il a continué ».
Le bilan de l’effondrement d’immeuble, survenu ce dimanche à Banconi Salemebougou à 20 heures, est de 41 personnes secourues dont 15 décédées.
Une enquête a été ouverte au commissariat du 6 ème arrondissement contre le propriétaire.— MinistèreSecuritéML (@SecuriteML) September 1, 2019
Pour les autorités communales, les populations doivent respecter les normes en matière de construction. « En terme de bilan humain, il y a eu quinze morts, quatorze sous les décombres et un, qui n’a pas survécu à l’hôpital. Les blessés sont au nombre de vingt-six. Il y a d’autres qui sont en phase d’amélioration. Nous appelons les populations à plus de civisme par rapport aux techniques de construction, aux lois et textes de la République pour les suivis de construction. On n’interdit à personne de construire, mais il y a des normes à respecter », a rappelé Oumarou Togo, premier adjoint au maire de la commune I du district de Bamako.
Selon le ministère de la sécurité, une enquête a été ouverte, dimanche soir, contre le propriétaire de l’immeuble.
Sory Kondo