Des centaines de personnes ont manifesté à Gao, ce jeudi 30 novembre, contre la recrudescence de l’insécurité dans la ville, les nuisances causées lors des destructions de munitions par les soldats de l’opération Barkhane. Les manifestants ont également dénoncé la situation des migrants en Libye.
Les habitants de Gao se sont mobilisés à l’appel du Conseil communal de la jeunesse, de la Coordination des associations féminines et Ong féminines du Mali et d’autres mouvements de la société civile. « Les populations de Gao s’indignent face aux enlèvements de véhicules et détonations de Barkhane »; « Gao s’engage contre la traite des migrants en Libye »; pouvait-on lire sur les différentes banderoles des manifestants.
Face à la recrudescence de l’insécurité, les habitants demandent « la présence et l’accentuation des patrouilles mixtes » dans la ville et sur les axes routiers ainsi que l’accélération du processus de désarmement.
Ils dénoncent par ailleurs, « les détonations interminables, incontrôlées aux abords de la ville. Ces détonations, selon le porte-parole des manifestants « constituent un véritable problème de santé publique ». C’est pourquoi, ils « demandent l’arrêt systématique de toute formes de destructions d’armes ou de munitions » par la Force Barkhane.
Où et dans quelles conditions se font les destructions ? Un soldat de l’opération Barkhane joint par Sahelien.com, indique qu’elles « se font dans des zones assez sécurisées et hors de la ville », sans donner plus de détails.
La marche avait pour point de chute, le gouvernorat où une déclaration a été remise au chef de l’exécutif régional. Ce dernier affirme avoir entamé une série de concertation avec la population, la société civile afin de trouver « des solutions idoines aux problèmes d’insécurité, de nuisance et à tous les problèmes » auxquels font face les habitants de Gao.
Sahelien.com