Face à la recrudescence de l’insécurité dans la région de Ménaka située au nord-est du Mali, six Organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont « suspendu temporairement leurs activités pour des raisons sécuritaires ». L’annonce a été faite mercredi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA-Mali) sur son compte Twitter.
Les incidents sécuritaires touchant les humanitaires au Mali sont à la hausse. Du 1er janvier au 30 avril dernier, 76 incidents ont été enregistrés au centre et au nord du pays contre 42 à la même période en 2017, selon un récent rapport d’OCHA. A Ménaka, suite à un braquage à main armée, six ONG ont décidé de suspendre leurs activités dans la région.
#Mali à cause de l’#insécurité 6⃣ONG Internationales ont suspendu temporairement leurs activités dans la région #Ménaka. @NRC_Norway @IEDARELIEF1 @theIRC @mercycorps @ACTED @MdMBelgique pic.twitter.com/LWlSaeJU7H
— OCHA Mali (@OCHA_Mali) 20 juin 2018
« L’insécurité grandissante qui touche de plus en plus les acteurs humanitaires dans cette région ne nous permet plus pour le moment de donner des soins aux populations, » avait déclaré dans un communiqué, Pierre Verbeeren, directeur de Médecins du Monde. « Nous examinons la situation et envisagerons la reprise des activités après une analyse et un engagement de toutes les parties prenantes de consolider l’espace humanitaire et de garantir la sécurité de nos équipes soignantes » a-t-il ajouté.
Présente à Ménaka depuis 2011, Médecins du Monde explique que « la suspension – même provisoire – de ses activités aura des conséquences directes sur l’accès aux soins de plus de 70.000 personnes, dont près de 15.000 enfants de moins de cinq ans ».