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Mali – Amnesty international met en garde contre le recours à une force « excessive »

À la veille d’une grande mobilisation prévue samedi à Bamako contre le nouveau projet de révision constitutionnelle, Amnesty international, dans un communiqué, prévient l’État malien de tout recours à « une force inutile ou excessive contre les manifestants. »

 « A quelques semaines du référendum portant sur une modification de la Constitution, les autorités maliennes multiplient les intimidations à l’encontre des opposants à son projet », estime l’organisation de défense des droits de l’homme. Une mise en garde qui survient une semaine après que deux manifestations du mouvement « Trop C’est Trop » ont été dispersées par les forces de l’ordre à coup de matraque et de gaz lacrymogène.

« Au moins huit personnes ont été blessées » au cours de ces manifestations réprimées, note Amnesty demandant aux autorités maliennes de garantir le droit à la liberté de manifestation pacifique. Un bilan confirmé par les organisateurs de ces deux manifestations. « Jusqu’à preuve du contraire, ces manifestations ne constituent aucune menace, et rien ne saurait justifier l’utilisation excessive de la force à l’encontre de ceux qui y participent », ajoute l’organisation.

Au Mali, depuis l’instauration de l’État d’urgence à cause de la situation sécuritaire dans le centre et le nord du pays, plusieurs manifestations ont été interdites par les autorités. Notamment à Gao où une manifestation non autorisée a été violemment réprimée en juillet 2016. Trois jeunes ont été alors tuées par balles.

« Les autorités doivent veiller à ce que les voix dissidentes puissent s’exprimer sans crainte et sans subir de manœuvres d’intimidation ni de harcèlement, » a déclaré Gaétan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International dans le communiqué.

À 24h de la marche, les organisateurs ont appelé leurs partisans à ne céder à aucune « provocation » et « rester ensemble quoi qu’il arrive ». La manifestation doit regrouper l’opposition, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), la deuxième plus grande du pays, ainsi que de nombreuses associations de jeunes et de la société civile.

Aboubacar Dicko