Danseurs et chorégraphes accomplis, Ousmane et Yacouba ont passé une partie de leur adolescence dans la rue. C’est l’art, et la danse en particulier, qui leur a offert une nouvelle vie. Accompagnés de deux musiciens, les jeunes danseurs ont pris l’initiative de créer l’association «Bolon », « la rue », afin de participer à la réinsertion des jeunes de la rue grâce la danse.
Non loin de Lassa, à Bamako, Ousmane et Yacouba répètent la chorégraphie de leur prochain spectacle. Portés par le son du ngoni, leurs corps s’exprimant à travers la danse. Refusant de voir de nouveaux enfants subir le poids de la rue qu’ils ont connu, ils ont décidé de danser dans plusieurs quartiers de Bamako pour montrer que la rue n’est pas l’unique possibilité d’avenir et que l’art constitue une échappatoire.
L’objectif : échanger avec les jeunes de la rue, discuter entre eux de leurs vécus mais également des solutions à engager pour ne pas abandonner ces enfants. « On croit qu’avec notre danse, avec notre art, on peut arriver à changer cette situation », indiquent-ils.
Téa Ziadé, Vladimir Sutter (Stagiaires)