Une descente menée par le Commissariat de police de Kalabancoro, le vendredi 12 mai 2017, a permis l’interpellation de 5 délinquants dont le cerveau d’une bande, Madou Diarra dit « Madoukèmènani ». Des armes et des motos volées ont été saisies, à Sabalibougou, dans la commune V du district de Bamako.
Quatre mois après l’ouverture d’une enquête dans une affaire de détention illégale d’armes, vols de motos, braquage (association de malfaiteurs) par la Brigade de recherche du Commissariat de police de Kalabancoro, qui avait conduit à l’interpellation de plusieurs délinquants à Sabalibougou, quartier populaire de Bamako, le cerveau de la bande a été arrêté finalement le vendredi 12 mai dernier. C’est donc la suite logique de cette enquête dans laquelle plusieurs personnes avaient été citées : certaines ont été interpelées, d’autres sont en cavale. C’est vers le côté Est de Sabalibougou, qu’a eu lieu la descente de police.
« Suite à des informations, il a été localisé à Sabalibougou, dans une maison en chantier. Il était en train de se reposer », explique-t-on du côté du commissariat. « Il », c’est Madou Diarra, dit « Madoukèmènani », cerveau d’une bande de braqueurs, en cavale depuis janvier dernier après l’interpellation de certains membres de sa bande, qui l’ont pourtant cité.
« Nous avons encerclé l’endroit. Une équipe est entrée à l’intérieur. Il était couché au premier étage et avait son arme sous le matelas. Il a été surpris et n’a pas eu le temps de riposter. Il est monté sur le toit et s’est donc jeté dans le vide. Nos éléments l’ont neutralisé », raconte Aboubacar Traoré, chef de la Brigade de recherche. Sur les lieux, la police a saisi un pistolet semi-moderne chargé de neuf cartouches. Après une interrogation sommaire, il a cité Becaye Traoré, résidant à Badalabougou Sema, comme propriétaire de l’arme. Ce dernier, interpellé, a nié l’accusation selon laquelle il aurait des bénéfices sur les forfaits commis avec l’arme. Aussi, a-t-il cité le réparateur, Nouhoum Konaté, qui achetait et cherchait des revendeurs pour les motos braquées. Ce dernier a aussi été interpellé. Mais le receleur des motos, ajoute l’Inspecteur qui a préféré taire son nom pour les besoins de l’enquête, est toujours en cavale.
Le même vendredi 12 mai, deux autres délinquants ont été interpellés à Sabalibougou pour détention illégale d’arme. Il s’agit de Hamidou Ouologuem et Badian Diallo. Leurs activités : le braquage des motos. La police a aussi retrouvé sur eux des clés passe-partout. Le premier a reconnu avoir volé 6 motos, et le second 7 motos. Au fil de l’interrogatoire, le nom du même receleur a émergé.
« Sabalibougou est un nid de braqueurs. C’est une activité très prisée par les jeunes là-bas, qui ont presque tous des armes. Mais l’enquête se poursuit », a conclu l’officier Traoré, avant d’ajouter que les cinq personnes interpellées seront déférées devant le parquet de la Commune V. Environ une vingtaine de motos ont été aussi saisies.