Suite à la violente manifestation du mardi dernier qui a fait trois morts parmi la population de civile de Gao, plusieurs personnes sont sorties à Bamako, ce jeudi 14 juillet pour exprimer leur soutien.
Dans leur message, les manifestants ont demandé aux autorités à mettre fin au règne de l’impunité et de l’injustice dans le pays.
« Il faut que le gouvernement apprenne à respecter la voix du peuple et particulièrement la voix de la jeunesse. Les gens sont sortis à Gao pour aller se faire entendre et non pour aller se faire tuer », a indiqué un manifestant.
Et d’ajouter : « dans les régions où la crise n’a pas entamé le fonctionnement des collectivités locales qu’on laisse les élus locaux faire leur travail pour assurer la transition jusqu’aux élections prochaines. Il ne faut pas que le conseil municipal ni régional de Gao soit touché ».
A Tombouctou, la deuxième grande ville du nord, les habitants ont également battu le pavé pour la même cause.
« La jeunesse de Tombouctou condamne avec la dernière rigueur l’utilisation des armes à feu par les FAMA qui a entraîné la mort de plusieurs de nos camarades et des blessés à Gao », a déclaré le porte-parole des manifestants qui a saisi l’occasion pour soumettre les doléances de la société civile au gouverneur de la région.
A Gao, la ville à l’origine de ces manifestations, les esprits se sont calmés à l’issue de la rencontre d’une délégation ministérielle avec les manifestants, hier mercredi.
Selon un communiqué du ministère de la justice en date d’aujourd’hui, « une enquête préliminaire a été ouverte immédiatement sur l’ensemble des faits en particulier les pertes en vies humaines et les dégâts matériels constatés ».
Les manifestants de Bamako se sont se donnés rendez-vous demain pour un sit-in devant l’Assemblée nationale.