Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’est étonné, jeudi 5 octobre, du rapport du secrétaire général de l’ONU, António Guterres selon lequel « …presque qu’aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation. »
« En effet, grand fut notre étonnement face à cette affirmation qui, à première vue, donnait l’impression d’un immobilisme généralisé dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, malgré les efforts du Gouvernement du Mali et de la Communauté internationale », affirmé le chef de la diplomatie malienne, jeudi, à l’ONU où était présenté le rapport sur le Mali d’António Guterres
Évoquant plutôt » des difficultés qui ont jalonné le processus », Bamako estime que l’accord de paix « enregistre des progrès remarquables. » M. Diop évoque notamment la cessation des hostilités entre groupes armés et l’armée malienne et les » progrès substantiels » soulignés dans les conclusions de la réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de l’accord de paix tenue à New York, le 20 septembre dernier.
« Je comprends ici l’impatience du Secrétaire général, des membres du Conseil, de nos autres partenaires pour les retards pris dans la mise en œuvre de l’Accord et je sais que vous comprenez également la complexité des défis qui jalonnent notre processus de paix et qui, pour plusieurs, ne sont pas de la responsabilité du Gouvernement du Mali », a précisé Abdoulaye Diop.
Le 3 octobre, António Guterres a dressé un rapport alarmant sur la situation sécuritaire et humanitaire au Mali, » nettement détériorée. »
Moussa Touré