En raison du taux de retrait « extrêmement timide » des cartes nationales d’identité biométriques, le ministère de la sécurité a, dans un communiqué, en date du 09 août 2024, invité les populations à aller retirer le nouveau document d’identification devant remplacer l’actuelle carte nationale d’identité.
Dans les régions administratives du pays, des citoyens rencontrent des obstacles techniques. « On me dit toujours, quand j’envoie le SMS, que c’est indisponible », témoigne Nfamoro Keita, journaliste au quotidien national. C’est la même frustration chez M. Konaté, enseignant à Bamako : « À chaque fois que je mets les identifiants, on dit qu’elle n’est toujours pas disponible ».
Des problèmes de notification qui découragent les citoyens et freinent le processus de retrait des cartes biométriques.
Au regard des obstacles rencontrés, le processus de retrait des cartes manque de clarté, selon de nombreux citoyens. « Je ne comprends rien dans leur processus », confie Souleymane Traoré, universitaire. Cette confusion généralisée pourrait expliquer en partie par le manque de communication accessible et détaillée de la part des autorités.
À Sikasso dans la 3è région, des citoyens font face à des problèmes de distribution. Brahima Sanogo raconte : « J’ai été au Conseil de cercle plusieurs fois et chez le chef de quartier. Mais, chez ce dernier, la distribution est arrêtée. Au Conseil de cercle, ils refusent sous prétexte que les agents n’ont pas reçu leur dû. »
La situation est particulièrement difficile pour les Maliens de la diaspora. Modibo Keita, enregistré en Libye avant la crise de 2011, témoigne : « Chaque fois que je fais la demande, ça montre que c’est indisponible. Bizarrement, un contact a affirmé la disponibilité de ma carte en Libye. Pourtant, j’avais demandé le transfert depuis des années, mais rien. »
De nombreux Maliens dans la même situation peinent à obtenir leurs cartes malgré leur retour au pays depuis plus de dix ans.