Le vendredi 6 juillet 2018, cinq mouvements armés ont assiégé le Conseil régional de Gao pour réclamer leur intégration au Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) et leur participation à la sécurisation de l’élection présidentielle dans le nord du pays.
Le Conseil régional habituellement sous surveillance des éléments du MOC a été pris d’assaut par des combattants de plusieurs groupes armés. Il s’agit notamment de la CMFPR II et III, de Ganda Izo, de l’ACRTG/Gao et de Gandalassa Izo.
« On a des éléments qui doivent intégrer le MOC de Kidal, de Tombouctou mais ça n’a pas été fait alors que les sous-officiers et officiers des autres mouvements y font partie. Aussi, nous avons le décret additif à signer pour participer aux différentes commissions (du Comité de suivi de l’accord pour la paix, ndlr) mais on n’a pas encore réussi à le faire », a indiqué, Colonel-major Ibrahim Diallo, responsable militaire de la CMFPR II.
« On a déposé des doléances au gouvernorat, à la MINUSMA, auprès du commandant de zone et à la gendarmerie, mais jusqu’à présent on n’a pas eu de suite. C’est pourquoi nous avons décidé d’assiéger le Conseil régional » a ajouté pour sa part, Sidi Lamine Akli, chef d’état-major de l’ACRTG/Gao.
Après une rencontre avec le gouverneur de Gao, une délégation des mouvements armés est attendue à Bamako pour la suite des discussions avec les autorités.