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Mali: dans les mines d’or artisanales de Kidal

Dans la région de Kidal, au nord du Mali, l’exploitation artisanale de l’or est en plein essor depuis la découverte des mines.

Nous sommes à Igouzar, à 50 km sud-est de la ville de Kidal. Sur ce site découvert en décembre 2017, personne ne souhaite s’exprimer devant la caméra. De nombreux orpailleurs de différentes nationalités viennent tenter leur chance dans ces mines. C’est un secteur qui génère beaucoup d’activités et un facteur de stabilité, selon Iknane Ag Hamed Ahmad, un habitant de Kidal. « L’impact de l’or sur l’économie est très important. Depuis que les petits sites ont commencé à être installés, une grande partie de la jeunesse de Kidal a trouvé de l’emploi et a commencé à développer des activités génératrices de revenu grâce aux bénéfices issus de l’or. Du moment où une partie de la jeunesse a trouvé de l’emploi, je pense que c’est un facteur d’apaisement. Même si on sait qu’il n’existe pas d’institutions ou de structures étatiques qui régulent le fonctionnement de ces petites entreprises, je pense que c’est un facteur de stabilité », indique-t-il.

Dans la région, les sites aurifères sont de plus en plus nombreux. Il y a un mois, un nouvel endroit a été découvert à Indarstat, à 40 km au sud de Tessalit. « Avant l’exploitation, il y a la prospection. Un groupe de personnes se déplace sur le terrain pour chercher de l’or et après l’avoir trouvé, ils communiquent et tout le monde vient creuser son trou et commence à exploiter », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : « sur les sites lointains, les orpailleurs transportent ce qu’ils ont enlevé comme pierres et les acheminent vers les machines qui sont basées beaucoup plus à Kidal, Tinzawatène et autres lieux. Ces machines font le reste du travail pour les orpailleurs. C’est comme ça se fait l’exploitation. On peut dire qu’il existe beaucoup de sites d’orpaillage et de traitement. Après avoir trouvé de l’or, ils utilisent une autre technique pour le récupérer avec d’autres produits chimiques dans des endroits bien spécifiques déterminés par la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad, ndlr) pour éviter que ces produits se retrouvent dans la nature afin de ne pas détruire l’écosystème ou être un danger pour les hommes et les animaux ».

Sur les sites les orpailleurs font face à un autre danger. En 2019, plus d’une dizaines de personnes ont perdu la vie dans l’effondrement de mines, dans la zone de Tinzawatène.

Walid Ag Minani, Sory Kondo, Augustin K. Fodou

*Réalisé avec le soutien du Programme Sahel de l’IMS, financé par DANIDA.

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