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dimanche, 22 décembre, 2024

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Mali: depuis la réouverture des frontières, le centre de dépistage ne désemplit pas

A Bamako, les voyageurs prennent d’assaut l’Institut national de Santé publique (INSP) pour se faire dépister afin d’obtenir le certificat de test covid-19, un document qui sera présenté au départ et à l’arrivée. 

En raison de la pandémie de coronavirus, les frontières aériennes et terrestres avaient été fermées en mars dernier au Mali. Les 25 et 31 juillet, c’était la réouverture. Désormais, avant de voyager, un test au coronavirus est obligatoire.

Depuis l’annonce de cette décision, les équipes de l’INSP en charge du dépistage reçoivent, en moyenne, 300 personnes par jour. Le prix du dépistage au Mali est fixé à 35000 FCFA. Pour les voyageurs, malgré ce prix, ils sont obligés de faire le test avant leur départ. « C’est dérangeant, mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Comme c’est une décision des autorités, on est obligés de l’accepter », indique un voyageur venu faire son test.

Pour le professeur Akory Ag Iknane, directeur de l’INSP et coordinateur national de ma Covid-19, ce prix s’explique : « le test est gratuit pour le dépistage de la Covid-19 à l’intérieur du pays. Pourquoi faire payer le test ? Lorsqu’il y a une épidémie, le règlement sanitaire international impose aux pays de prendre en charge, les cas qui présentent la maladie. Et pour l’instantle test nous a été offert gracieusement, mais lorsque nous allons tester les voyageurs, nous allons consommer des réactifs, nous allons consommer des tests. En ce moment, on va diminuer le stock que nous avons pour les malades à l’interne et qui va nous permettre de réduire la pandémie. A un moment donné, il faudrait que le pays puisse lui-même acheter les tests. »

Depuis quatre semaines, le taux de contamination à la Covid-19 est à la baisse, mais la maladie reste bien présente. « Notre anticipation, notre vision avec les quatre axes, l’axe surveillance épidémiologique, l’axe communication qui est extrêmement important, l’axe prise en charge des cas et le système de surveillance  épidémiologique nous ont permis effectivement vraiment de maîtriser l’épidémie. Mais nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge », a ajouté M. Akory Ag Iknane.

Les autorités insistent toujours sur le respect des mesures barrières, mais le relâchement se constate à plusieurs niveaux.

Sory Kondo