Plus d’une centaine de personnes ont manifesté, samedi 30 janvier à Bamako, contre les violences conjugales.
A l’origine de cette marche organisée par le mouvement Halte aux violences conjugales (HVC), l’assassinat d’une femme par balle par son époux, le 23 janvier dernier.
Un hommage a été aussi rendu à Mariam Diallo, poignardée à mort par son conjoint le 5 février 2015, et à tous ceux et celles qui subissent les violences au quotidien.
« Justice pour Kamissa et Mariam », « Brisons le silence, pas leur vie », « Non aux violences conjugales », tels étaient certains slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles et t-shirts.
« Les hommes et les femmes ont tout à gagner à s’entendre, à vivre en harmonie, donc je viens aujourd’hui pour dire non à la violence conjugale et dire aux hommes qu’on est leur alliée et non leur ennemie », a affirmé, Assitan Soumaré, une manifestante à Sahelien.com
Pour Aboubacar Touré, membre de la commission d’organisation, ce n’est pas que le combat des femmes. « Le message est de sensibiliser les couples, que les femmes ne sont pas à abattre. Il s’agit de faire comprendre à nos frères, que la colère peut être gérée autrement que par la violence et de faire comprendre aussi à nos sœurs, que la meilleure façon de lutter contre ce fléau c’est qu’elles puissent coopérer et communiquer dans leur foyer », a-t-il indiqué.
Contactée par Sahelien.com, une source proche de l’enquête au commissariat du 14è arrondissement, a indiqué que le dossier du meurtre de Mme Kamissa Sissoko, a été transmis au tribunal de la commune 4, le vendredi dernier.
Selon ONU Femmes-Mali, en 2013, 353 femmes ont subi des violences physiques. En 2014, 603 cas ont été recensés par WILDAF Mali. « Ces chiffres ne reflètent pas la réalité, puisqu’elles (les femmes, ndlr) ne parlent pas toutes », souligne la déclaration qui a été lue à l’issue de cette marche pacifique.