A partir de simples téléphones, les éleveurs pasteurs des régions de Gao et Ménaka, peuvent identifier où se trouvent l’eau et les pâturages à 10 mètres près.
Au Mali, les conséquences du changement climatique et l’insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. Leurs moyens traditionnels de prospection des ressources naturelles pour décider de leur transhumance sont rendus aléatoires, coûteux et risqués. Mais la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie et, constitue un facteur clé de la sécurité alimentaire des populations pastorales.
C’est pour améliorer la résilience de ces populations que le projet Sustainable Technology Adaptation for Mali’s Pastoralists (STAMP) a vu le jour. A partir de simples téléphones, les utilisateurs peuvent accéder aux informations comme la disponibilité et la qualité de la biomasse, la disponibilité des eaux de surface, le niveau de concentration du bétail autour de ces ressources, les prix des céréales et du bétail sur les marchés dans les régions de Gao et Ménaka.
Pour décider des déplacements de leurs troupeaux à la recherche d’eau et de pâturages, les éleveurs peuvent s’entretenir en langues locales avec des téléconseillers. « Auparavant, quand il pleuvait, on envoyait des éclaireurs pour trouver des pâturages avant de se déplacer avec nos troupeaux. Maintenant, il suffit d’appeler le service GARBAL pour qu’ils nous aident à localiser des pâturages de bonne qualité » explique Hamadou Noha, un commerçant de bétail.
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Le projet conduit par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé. Il est financé à hauteur de 70% par l’Agence spatiale néerlandaise (NSO). Le reste du financement est assuré par les membres du consortium dont Orange Mali qui gère et exploite commercialement le centre d’appel.
Augustin K. Fodou