FR | EN

Français | English

mercredi, 24 avril, 2024

|

35.2 C
Bamako
41.2 C
Niamey
37.1 C
Ouagadougou

|

11:56

GMT

Mali : Des femmes autonomes grâce à l’agriculture à Tombouctou

A Korayanmé, localité située à 18 km de la ville de Tombouctou, une quarantaine de femmes cultive chaque année, des produits maraîchers et agricoles destinés au marché local.

Ce groupement de femmes exploite au total, 18 hectares : 15 pour la riziculture et 3 pour le maraîchage.

Cette initiative qui a vu le jour en 2003, a pour but de lutter contre la pauvreté, explique Mme Zeinabou Walett Mohamed, présidente de cette coopérative agropastorale.

« Au lieu de rester à la maison. J’ai décidé d’unir les femmes qui ont la volonté de travailler avec moi pour avoir les mêmes objectifs et résultats. C’est tout simplement pour lutter contre la pauvreté et avoir une source de revenu », indique-t-elle.

Pour faire adhérer les femmes à son projet, Mme Walett a son astuce. « J’ai pris une parcelle et devant elles, j’ai cultivé un kilo de semences de pomme de terre. On a amené tout ce qu’il faut, la fumure organique et l’arrosage en temps régulier. A la fin, on a récolté plus d’une brouette de pomme de terre, près de 40kg. Et c’est là, qu’elles ont compris que quand elles se donnent la main, elles peuvent réussir », poursuit notre interlocutrice.

Aujourd’hui, ces femmes arrivent à se prendre en charge et subvenir aux besoins de leurs familles.

« Le maraîchage a beaucoup d’intérêts. Avant, toutes nos petites dépenses dépendaient de quelqu’un d’autre. Grâce au maraîchage, on s’occupe des habits de nos enfants, de leurs fournitures scolaires, etc. On complète même le prix de condiments que les hommes donnent », indique Mounaïssa Madjou, membre de la coopérative.

À la dernière campagne agricole, la coopérative a produit 8 tonnes d’oignons, 413 sacs de 80 kg de riz et d’autres produits comme la pomme de terre.

Une réussite pour ces dames qui travaillent dans des conditions difficiles. Elles rencontrent entre autres, des problèmes de semences de qualité, de matériels, de moyen d’arrosage, et le manque de point d’eau stable.

Selon le rapport d’analyse du budget national pour l’agriculture alloué aux femmes sur la période de 2004 à 2016, près de 64% des femmes actives au Mali se trouvent dans le secteur primaire, notamment l’agriculture.