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Mali : des magistrats craignent une réaction punitive du ministre de la justice

Après plus d’un mois de grève (janvier-février dernier, ndlr), pour réclamer des augmentations de salaire et des primes, les magistrats craignent les décisions qui sortiront du Conseil supérieur de la magistrature prévu ce lundi 20 mars.

« Après avoir eu connaissance des propositions de mutations de certains collègues dans le projet de mutation du ministre de la Justice, nous nous sommes rendus compte qu’il a subtilement réglé les comptes à nos militants Procureurs, substituts et autres qui ont suivi le mot d’ordre de grève ou qui ont simplement pris part, de façon active à nos A.G et au Congrès extraordinaire », a indiqué le premier Secrétaire aux revendications du Syndicat Autonome de la Magistrature, Boya Dembélé, dans une déclaration

Selon M. Dembélé, « certains Procureurs relevés ont à peine un an à leur poste. Des jeunes Magistrats ayant à peine deux (2) ans de fonction sont affectés dans des services centraux contrairement au Statut (art.35). L’ex Procureur de Gao qui a été présent à son poste pendant toute la rébellion et qui est en Commune I fait partie du lot ».

Cependant, Dramane Diarra, l’un des magistrats qui avait appelé à reprendre le travail pendant la grève a été à la tête du tribunal de la commune IV du district de Bamako.

C’était à l’appel des deux syndicats de la magistrature, le 9 janvier dernier, que les magistrats avaient déclenché une grève illimitée qui a paralysé le système judiciaire pendant un mois.