La mission des Nations-Unies au Mali (MINUSMA) prévoit d’entamer à la
mi-décembre la construction d’un premier groupe de sites de
cantonnement des mouvements armés dans le nord du Mali, comme prévu dans
l’accord de paix.
A Tombouctou le 8 décembre, le chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, avait
émis le souhait de démarrer le cantonnement « à partir du 15 décembre. »
Mais lors de son point de presse hebdomadaire, jeudi 10 décembre, la
porte-parole de la mission, Radhia Achouri, a précisé qu’il ne s’agit
pour l’instant que de viabiliser et construire un premier groupe de
trois sites.
Ceux-ci sont localisés à Likrakar dans la région de Tombouctou, et à
Fafa et Inégar dans la région de Gao, et doivent abriter des
combattants du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés
(GATIA). Les lieux de cantonnement de la Coordination des mouvements
de l’Azawad (CMA), eux, restent à finaliser.
En tout, huit sites de cantonnement sont prévus, quatre pour chaque
groupe. « Mais ce chiffre peut être revu à la hausse, en fonction des
besoins sur le terrain, » indique Mme Achouri.
A Tombouctou, M. Hamdi avait reproché aux différents groupes d’accuser
trop de retard dans la fourniture de leur liste de sites.
Contacté par sahelien.com, Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA,
affirme que leur liste de sites proposés a été remise, y compris les
trois sites où la MINUSMA va entamer la construction.
Pour sa part, un porte-parole de la CMA, Almou Ag Mohamed, indique que
son groupe a lui aussi proposé une douzaine de sites, mais que ceux-ci
n’ont pas encore été visités par la MINUSMA.
Si la MINUSMA fournit son assistance logistique, elle laisse aux
groupes armés le soin de diriger le processus. « Le cantonnement, c’est
l’affaire des parties qui se sont
engagées dans l’accord de paix,» précise Mme Achouri. Et d’ajouter: « Notre rôle c’est d’aider à identifier la viabilité des sites proposés et de les construire ».