Les négociations entre les agents de la santé et le gouvernement n’ont pas abouti, ce dimanche 26 mars, à un arrangement permettant de lever le mot d’ordre de grève. Selon des sources proches des négociations, le gouvernement n’a donné suite qu’à deux des huit revendications du syndicat.
La paralysie au sein du secteur de la santé se poursuit. L’unique véritable négociation qui a eu lieu aujourd’hui à Bamako n’a pas permis de faire bouger les choses. Sur les huit points de revendication, le gouvernement n’a accédé qu’à deux. Insuffisants, selon les syndicalistes, pour lever le mot d’ordre de grève.
L’État s’est engagé notamment les primes des agents qui assuraient la garde pendant la crise de l’Ebola et à accorder la prise en charge intégrale des agents de la santé des frais AMO (Assurance maladie obligatoire).
Mais, selon les syndicalistes, ils bénéficiaient d’une prise en charge gratuite bien avant l’arrivée de l’AMO.
« Concernant les six autres points de revendication, le gouvernement s’est contenté de nous supplier pour revenir sur notre mot d’ordre », explique Djimé Kanté, porte-parole du comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré. Déplorant le manque de sérieux du gouvernement qui ne s’est présenté avec aucune proposition concrète sur les primes qui constituent, selon lui, » le nerf de la guerre. »
Au Mali, les agents de la santé sont en grève illimitée depuis le 9 mars dernier. En attendant la fin des tractations, c’est tout le secteur qui est paralysé.